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Porc Stéphane Le Foll réagit au boycott de Coop de France et du Sniv à sa réunion

La réunion, qui a duré 2 h 30, s'est tenue au ministère jeudi matin, sans Coop de France et le Sniv-SNCP. Le reste des acteurs de la filière porcine étaient présents, y compris Coop de France Nutrition animale. La réunion, qui a duré 2 h 30, s'est tenue au ministère jeudi matin, sans Coop de France et le Sniv-SNCP. Le reste des acteurs de la filière porcine étaient présents, y compris Coop de France Nutrition animale.

Le 27 août se tenait au ministère de l'Agriculture une réunion sur « la rénovation des relations commerciales dans le secteur porcin », avec l'ensemble de la filière. Coop de France et le Sniv-SNCP, conviés, ont décidé de ne pas y assister, arguant qu'il faut avant tout se pencher sur la compétitivité. Stéphane Le Foll leur a répondu sans ambages.

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Au sortir de la réunion avec les acteurs de la filière porcine au ministère de l'Agriculture jeudi matin, les questions ont fusé, et beaucoup concernaient non pas la contractualisation, sujet de la rencontre, mais les grands absents : Coop de France et le Sniv-SNCP.L'avant-veille, les deux organisations s'étaient exprimées à travers un communiqué de presse commun, expliquant que « si promotions (sujet d'une autre réunion prévue cette fin de semaine au ministère) et contractualisation sont des sujets très importants, ce ne sont pas, loin de là, les modalités qui permettront à la filière porcine de sortir, dans l'immédiat, d'une crise dont la dimension risque de s'amplifier dans les prochains jours, une fois passée la période de la rentrée ».Pas de réunions, « tant que les éléments d'équilibres économiques essentiels au bon fonctionnement du marché ne sont pas retrouvés », ajoutent-elles.La compétitivité avant tout« Nous ne sommes pas opposés à la contractualisation, bien au contraire, précisait, le 26 août, Pascal Viné, délégué général de Coop de France. C'est un outil nécessaire mais pas suffisant. Un contrat n'a jamais fait le prix, il est fixé par un marché. Il faut avancer sur la question de la compétitivité, c'est absolument central. Quand on n'est plus compétitif, on disparait. »Coop de France NA, mais pas Coop de FranceAutour de la table le 27 août étaient présents le reste de la filière, des syndicats agricoles aux charcutiers en passant par la grande distribution et le marché du porc breton, et y compris Coop de France Nutrition animale.Interrogé à la sortie de la réunion, Jean-Luc Cade, président de Coop de France NA, déclarait : « Bien sûr, la condition du débat c'est que la question de la compétitivité soit abordée. Mais ce n'est pas une clause de non-participation pour Coop de France Nutrition animale. »Les bases des discussions sont jetéesStéphane Le Foll pour sa part a salué « la qualité des débats », expliquant qu'un document serait rédigé sous dix jours et envoyé aux parties prenantes, et qu'il servirait de base à la suite des travaux.Quant à l'absence du Sniv-SNCP et de Coop de France, il a déclaré : « Je regrette qu'ils ne soient pas là, mais tous les autres étaient présents. » Le ministre a aussi réagi aux revendications des deux organisations évoquées dans le communiqué du 25 août, que le Sniv-SNCP et Coop de France qualifiaient de « points incontournables », ajoutant qu'ils seraient présents « aux réunions où ces points essentiels seront abordés et débattus » :1. La généralisation de l'indication de l'origine des viandes identifiée clairement sur les produits transformés, de charcuterie et les plats préparés2. Une mobilisation pour l'export, où il serait en particulier urgent d'engager la reprise des négociations avec la Fédération de Russie sur les échanges de gras et abats de porc (produits non soumis à l'embargo).3. Une réduction des distorsions des concurrences en matière sociale et fiscale, ainsi qu'au niveau des normes (environnementales, sanitaires et administratives).« Que fait-on en attendant ? »« On a lancé l'opération Viandes de France, a répondu le ministre. On est parfaitement dans l'action, on progresse. Et concernant la directive pour l'étiquetage au niveau européen pour les produits transformés, c'est un débat européen ». Stéphane le Foll a rappellé l'urgence de la situation. Travailler sur ces sujets oui, mais « on me dit “Je reviens à la table, si on parle de ces points.” Mais que fait-on en attendant ? »De même pour la fiscalité, il a rappelé les mesures déjà prises, comme l'avancée de la suppression de la C3S (Contribution sociale de solidarité des sociétés) pour compenser la non-éligibilité des coopératives au CICE. Il a appelé à venir avec « des propositions concrètes ».Concernant les normes environnementales, si le ministre a parlé de simplification, pas question de suppression. « Ce n'est pas en polluant les eaux qu'on va résoudre le problème de la filière porcine. »

Marion Coisne

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